Pour les filles, leurs premières règles, c’est pas juste une crise pour le corps, c’est aussi une crise de confiance en soi. Des études ont montré que lorsque les filles atteignent la puberté , elles commencent à avoir des difficultés à répondre aux questions avec assurance et passion. Les phrases « je sais pas » et « je suis pas sûr(e) » deviennent de plus en plus courantes en réponse à des questions simples comme « qu’est-ce qui te tient à cœur? » et « qu’est-ce qui te rend en colère? »
Les chercheurs appellent ce phénomène inquiétant « la perte de voix ». C'est comme si les filles se déconnectaient de qui elles sont. Détachées de leurs pensées et émotions les plus fortes, elles montrent une faible confiance en elles et ont de la difficulté à exprimer leurs opinions.
Qu'est-ce qui fait que ça arrive? La psychologue Roni Cohen-Sandler, auteure de “Easing Their Stress:Helping Them Thrive in the Age of Pressure », a remarqué une hausse des niveaux de stress et des crises psychologiques chez les jeunes filles. Elle écrit que les jeunes filles sont « tellement occupées à répondre aux attentes des autres qu'elles ne développent pas ou finissent par abandonner leurs propres objectifs. Elles sont tellement concentrées à atteindre des symboles de succès extérieurs qu'elles n'ont pas la chance de découvrir ce qui les passionne vraiment et ce qui leur fait plaisir. Elles savent à peine qui elles sont ou qui elles veulent devenir. »
Une fois qu'elles entrent dans la puberté, les jeunes filles sont bombardées de messages, pas seulement des médias, mais aussi de leurs pairs et amis sur qui elles devraient être. C'est pas évident de démêler tous ces signaux contradictoires, et c'est stressant parce que c'est impossible de rendre tout le monde heureux.
Rachel Simmons, auteure de « Odd Girl Out : The Hidden Culture of Aggression in Girls » et « The Curse of the Good Girl : Raising Authentic Girls with Courage and Confidence », a parlé avec des jeunes filles à travers le monde et a découvert qu'un des problèmes qui causent cette déconnexion, ce sont les attentes envers les femmes dans la société, ou comme elle l'a appelé, « la malédiction de la bonne fille. » Ses recherches ont montré que ce qui fait une « Bonne fille » dans la plupart des pays, c'est quelqu'un qui n'a pas d'opinions fortes, qui ne remet jamais en question les choses et qui est toujours désintéressée. En d'autres mots, être une « Bonne fille » est impossible à atteindre et, dans bien des cas, c'est même l'opposé de ce qui fait un bon leader ou ce qui rend une fille heureuse.
Ce qui rend les filles heureuses (et en santé et puissantes), c'est d'être elles-mêmes. Pour inspirer les filles à être fidèles à elles-mêmes, Simmons a fondé le Girls Leadership Institute. Mais que peux-tu faire personnellement pour ta fille? Simmons a dit à Always que la meilleure chose que les mamans peuvent faire pour aider leurs filles pendant cette période, c'est d'être un refuge émotionnel en validant leurs émotions changeantes.
"Ta mère valide tes émotions, c'est normal de ne pas être sûr de soi, d'être gros, d'être trahie ou d'être anxieuse. Les filles remettent en question leurs émotions » a dit Simmons. " L’adolescence est une véritable tempête pour les filles. Dans le meilleur des cas, ta mère est un bon refuge pour toi. "
En tant que sa mère, tu es la constante qui la garde confiante. Mais comment peux-tu être là pour elle quand elle prend de la distance? Vous trouverez ici des conseils pour rester proche d'elle lorsqu'elle s'éloigne içi.
Sources:
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“Easing Their Stress:Helping Them Thrive in the Age of Pressure » par la psychologue
Roni Cohen-Sandler.
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“Odd Girl Out: The Hidden Culture of Aggression in Girls” par Rachel Simmons.